• l’humour, l’ironie, la dérision et l’auto dérision ont toujours été le ciment de notre amitié, et lui ont permis bien souvent de relativiser, de supporter des moments durs et aussi de me supporter !

     


    La vie d’un poisson d’avril

    Bonjour
    dis, tu es très pâle aujourd’hui
    je peux même dire que tu es toute blanche
    en plus, tu es toute proche mais je ne peux te toucher,
    tu n’as pas d’existence
    tu es une page blanche virtuelle étrange
    muette aussi, c’est surtout cela qui est nouveau

    Car étrange tu l’as toujours été

    tu m’as toujours dit que ta date de naissance était fausse.
    Etant née dans la nuit du 31 mars au 1 er avril, passé minuit,
    tu disais être un poisson d’avril, une farce

    ta carte d’identité mentionnait 31 mars, c’était plus correct
    mais pour toi, c’était déjà un premier mensonge, une fausseté

    ta vie alternait entre présence, absence,
    réel, irréel,
    lucidité, délire
    accalmie, tempêtes,
    enthousiasme et angoisse
    immobilité, précipice
    pulsion de vie et désir de mort

    en quête d’amour

    je peux te dire que la date de ta mort est fausse aussi !
    Le certificat mentionne la date à laquelle nous t’avons trouvé, là seule chez toi.

    Mais, c’est faux encore une fois, nous le savions, je le savais.

    Je suis sûre que tu n’as pas perdu ton sens de l’humour, ni l’auto dérision
    alors, quand j’irai te voir, nous pourrons rire ensemble de ces vraies fausses dates sur ta tombe.

    On n’échappe pas à son destin !

    24/02/08


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  • Je voudrais rendre un hommage à Marie Françoise
    Que j’appelais Marif

    Vous dire qu’elle m’a apporté
    bien plus que je n’ai pu lui donner

    Car, elle a toujours été là pour moi
    Par ses conseils avisés
    Par son réconfort
    Par le partage de nos joies
    et de nos tourments
    Par son soutien
    Par son humour
    Elle a enrichi ma vie

    Je pleure ici
    Car j’ai de la peine comme vous
    D’avoir perdu quelqu’un de cher
    Je pleure ici
    Pour elle, pour sa vie de souffrances
    Et Je pleure ici
    De colère
    Pour cette mort injuste
    Pour sa parole niée
    Je pleure
    Sur notre société
    Qui étiquette et rejette
    Les malades,
    Les handicapés
    les pauvres
    les étrangers

    Hors normes

    En faisant des exclus

    Exclus jusqu’à la mort

    Pour que Marif puisse
    Enfin connaitre la sérénité

    Et dans ce lieu de recueillement
    Pour nous tous
    Je demande pardon

     


    09/02/08

    Yvette


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  • Ma singulière amie
    tu as mis dans ma vie
    des rayons de soleil
    des peurs au goût de fiel
    des tempêtes souvent
    et des brises de printemps
    tu t’en vas, je ne sais où
    et moi
    je reste là éperdue de tristesse

     

     

     

     

     

     

     

    le 08/02/2008


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