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Par ristretto le 19 Septembre 2011 à 00:07
Epis de blé tressés,
oeuvre de charité,
ornaient à la saison
églises et chapelles.
Une messe pour elles :
belles Croix de Moissons !
1 commentaire -
Par ristretto le 12 Septembre 2011 à 22:54
Soigné avec amour,
l'épi de blé est lourd.
Ecoutez dans la nuit :
ronflements de batteuses,
des graines : accoucheuses !
Rêvez du pain qui cuit...
jeu poétique proposé par http://temps-pestif.over-blog.org/
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Par ristretto le 11 Septembre 2011 à 21:38
C'était tout son trésor :
un épi de blé d'or,
une ancre de képi,
un petit sou rouillé,
un scarabée doré
dans le nid de la pie.
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Danse l'épi de blé
sous la brise d'été !
les amours éphémères
baisers coquelicots
sur ta peau abricot
Danse saison légère !
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En ligne d'horizon
les épis de blé blonds
Juste en tout premier plan
bouquets de fleurs sauvages
furtive et douce image
de nos étés d'enfants
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jeu poétique proposé par : http://temps-pestif.over-blog.org/
2 commentaires -
Par ristretto le 24 Juillet 2011 à 15:45
Crues
(sans a)
Depuis hier, les pluies se déversent sur les collines. Le ciel noir, lourd et si proche semble vouloir enfermer tout le bourg en son sein.
Impossible de croire que ce déluge puisse cesser.
Le jour n’existe plus, peut il revenir ? Ce triste temps suspend les heures.
L’ennui nous ronge, et les minutes s’écoulent bien moins vite que les rus qui se forment sur les prés voisins.
Nous sommes emprisonnés, en nos demeures cloués, les yeux rivés sur ces cumulus sinistres. Comment pourrions-nous être sereins.
Ici, tout le monde se souvient du mois précédent. Les rivières en crues firent de nombreuses victimes.
En moins de cinq heures, les environs devinrent des zones sinistrées. Les émissions météo ne purent rien prévoir. Les jours qui suivirent, elles présentèrent des excuses bien inutiles. Personne n’est devin.
Toutefois, en ce jour, nos peurs remplissent les moindres interstices.
Plus de voitures, plus de téléphone non plus, l’électricité fonctionne encore, pour combien de temps ?
Petits, nous sommes petits, infimes fourmis surprises d’être si peu de choses.
Nous les donneurs de leçons, les intelligences suprêmes, les êtres supérieurs.
Les éléments dévoilent notre supercherie.Lac
(sans e)
Aujourd’hui, il sort son sac à dos, tout l’attirail sous son poncho.
Partir, pour trois jours, il faut un minimum, mais pas trop lourd.
Il connait un circuit ardu, mais qui va droit au but.
Tant pis s’il doit souffrir
Au final, il jouira du panorama divin.
Du piton blanc, il pourra voir trois lacs d’un coup.
Diamants à l’abri, trop loin du parcours d’un touring-car, ils sont purs.
Il gravit pas à pas un raidillon, il sait qu’il a raison, là-haut luit un bijou chatoyant.
Fourbu, lâchant son barda, il s’accroupit dos au roc.
Il a fini, il n’y voit plus clair, tant il a contraint son corps.
Puis, calmant son pouls, il rit.
Jamais il n’a vu plus parfait, la part du roi pour luiLe pont
(sans i)
Sur le pont menant au bourg, les promeneurs s’arrêtent souvent pour regarder l’eau verte et tumultueuse.
Descendant de la montagne, le courant est fort, des remous se forment sous les arches.
Le spectacle semble les happer.
Les enfants comme les adultes restent là, bouche bée.
Beaucoup d’entre eux demeurent longtemps à contempler les eaux sans prononcer un mot.
Seul le vent glacé les pousse à rentrer dans le bar au bout de la rue.
Les cafés et chocolats les réchauffent.
Et alors les paroles retenues tout ce temps sortent en flots.
C’est peut être l’âme du fleuve que leurs yeux ont captée.
Fougueuse, elle refuse l’enfermement. Le barrage cède, alors elle se déverse comme une vague.
2 commentaires -
Par ristretto le 16 Juillet 2011 à 01:08
au soir défilent les hiers-crépon
- humeur labile -
mon coeur joue cantabile
comme l'eau noire file sous le pont
découvrez les autres "Soulpon" , jeu poétique, sur le site Temps pestif de l'association An Amzer
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