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Ermitage
Face à face avec moi-même, au fin fond des Cévennes,
Que me dire que je ne sache déjà ?
Terrée pour mieux me taire.
Entre le bleu du ciel et moi, mes doutes.
Le silence n'existe pas.
Le vent transporte les rumeurs des châtaigniers,
Les cailloux de la callade chantent les pas des enfants,
Les bourdons enivrés ronronnent de plaisir.
Craque la poutre – un soupir de fantôme -
Seules les pierres des murs, sous le poids des lauzes, gardent leurs secrets.
Je suis une pierre.
Lozère 2010
Tags : moi, pierre, face, silence, doutes
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Commentaires
Ce poème, c'est un lieu central où réside ton âme. Tu y as dit l'essentiel ! Je me trompe ? En tout cas, je le ressens ainsi. Il résonne et résonne et résonne encore. Comme le chant de la mer.
Je me souviens combien ton poème a résonné et résonne en moi. Ces Cévennes là me manquent toujours.
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merci les filles pour ces échos àmes silences