• La femme du boulanger

     

    Les images d’enfance, insouciance, restent à jamais plus claires qu’un matin de printemps.

    Je ne peux séparer la douceur angevine d’une clochette qui tinte à l’entrée de la boulangerie de mes jeunes étés.


    En franchissant le seuil, je tombais en extase…

    Les parfums de pain chaud,  la dorure des flans,

    La rondeur des Reine- Claude sur leur pâte sablée…


    Puis, elle apparaissait : la femme du boulanger !

    Et j’étais fascinée :

    Un visage de geisha !


    Oh oui j’en étais sûre ! ses joues plus blanches, cette peau plus fine que la meilleure farine,

    J’en étais sûre : c’était le signe de leur amour !

    J’y voyais les mains enfarinées de son mari et leurs caresses sans cesse renouvelées.

    Elle en était pétrie.


    Alors sur le chemin du retour,

    Je humais le pain chaud en pensant à l’amour.

     

     

     

    Yvette Aroca-Lehre 07/12/08

    « ZestePetit théâtre »

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  • Commentaires

    1
    Brigitte Delahaye Profil de Brigitte Delahaye
    Mercredi 27 Avril 2011 à 21:18

    Vraiment charmant. Un rayon de soleil.

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