• La soirée est finie.

    La maison est sereine. 

     

    Il reste toute la chaleur d'un bout d'humanité. 

    Flottent encore dans la pièce tous nos partages, comme des bouffées d'air frais,des baumes d'espérances, des chauds au coeur ..

     

    une recette indienne, une rose des sables, 

    et demain pour Tunis ? la parole libérée,

    on trinque à la Bretagne – aux langues opprimées.

    Sur l'ordi ,dans un coin, une photo d'Oran.

    Trois haïkus se faufilent au moment du café.

    Francis nous déclame un poème de Corbière 

    Tous nos Dieux se ressemblent comme des frères.

    Houssine chante l'amour en nous servant le thé.

     

    Nous sommes quatre, quatre coeurs enchantés, 

    Nous sommes quatre – quatre feuilles du même trèfle.

     

    La maison est sereine.

     

     

    23 janvier 2011  -1H00-


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  •  

    au bistrot de mon quartier, j'avais mes habitudes

    un expresso, le journal pour l'indispensable lecture de l'horoscope, une petite pause en milieu de matinée

     

    elle y venait souvent aussi

    je ne saurais jamais son nom

    une femme sans âge,

    au bout du comptoir, elle soliloquait devant ses demi de bière

     

    un matin,

    un matin comme un autre, pourtant,

    de son discours marmonné, quelques paroles étonnamment claires sont arrivées jusqu'à moi et résonnent encore aujourd'hui

     

    les yeux fixant la mousse

    elle disait :

    « non, je n'ai jamais eu d'enfant....

    non,

    pourquoi mettre au monde de futurs morts ? »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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