• parodie de la superbe chanson de Jacques Brel "Ne me quitte pas" 

    j'espère qu'il me pardonne....

     

     

    Oui, j'ai pris du poids

     

    Pour la fin d'année

    j'avais préparé

    de sacrés repas :

    brochet au beurre blanc

    des cailles au verjus

    et du pain perdu.

    Je connais pourtant

    des recettes minceur.

    Je ne sais pourquoi

    elles restent pour moi

    ersatz de bonheur.

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

     

    Demain c'est juré,

    demain c'est promis,

    je vais cuisiner

    sans mettre du gras.

    Et je serai fière,

    après tant d'efforts,

    de mon petit corps...

    ou du moins j'espère.

    Mais je suis sereine

    je sais que pour toi

    même en sur-poids

    je serai ta reine.

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

     

     

    Oui j'ai pris du poids

     

    Et je bannirai

    le saumon fumé

    et la pastilla.

    Je refuserai

    ravioles de foie gras

    pigeon petits pois,

    turbot gratiné.

    Et je ne ferai

    pas même une fois

    tarte au chocolat

    ou petits babas.

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

     

    On aura souvent,

    à cuire sur le feu

    légumes bouillants,

    nature c'est mieux.

    Il faut parait il

    des viandes grillées

    afin d'espérer

    être comme un fil.

    Il faut aussi boire

    des litres de Badoit,

    vin rouge et la poire

    vous n'y pensez pas !

    Oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

    oui j'ai pris du poids

     

     

    Oui j'ai pris du poids

     

    Je ne vais pas pleurer

    si tout est raté.

    Je me cacherai pas,

    je continuerai

    d'écrire et sourire

    et vous écouter

    dans tous vos délires

    Pour mon devenir

    pas l'ombre d'une ombre

    je suis, c'est certain,

    mon bonhomme de ch'min


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  •  

    J'ai attendu le début d'après-midi pour me rendre dans la librairie dans laquelle je viens régulièrement prendre des provisions de lectures.

     

    Mon panier à la main, je franchis d'un pas sûr la grande porte.

    Sous la première étagère, je cueillis trois bouquins champignons,tous frais à peine sortis de chez l'imprimeur, ils fleuraient bon l'encre noire.

     

    Plus loin, deux tomes aux mots crus feront un bon plateau pour le soir.

    Dans la troisième allée, j'ai pris un mille feuille, façon parchemin à l'ancienne, agrémenté d'un coulis de verbes au subjonctif.. il sera parfait pour le thé de dimanche.

    De la réserve, la librairie me donna quatre volumes de roman à l'eau de rose ( c'était pour offrir à mes vieilles tantes)

     

    Pour aujourd'hui, cela suffit.

    Je reviendrai jeudi, car j'ai commandé pour les vacances une botte de haïkus, trois suspens américains et une pièce montée à la Shakespeare.

     

     

     

     

     


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  • aucun nuage dans ce putain de ciel bleu

    pourquoi s'acharne -t-il à être si pur aujourd'hui ?

    ce n'est pourtant pas le jour


    j'aurais voulu du sale temps,

    du temps qui pisse dans le ruisseau,

    du temps à cracher des rafales de mots,

    du temps qui dégouline,

    du temps de chien puant,

    du temps à gueuler dans la bourrasque, à se rouler dans la gadoue,

    du temps qui colle aux os,

    du temps qui beugle,


    du temps à noyer la bouche.



    juillet 2010




     


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  • Jeux de mains

    Jeux de vilains

     

    Vous n'êtes pas vilain 

    et j'aime bien vos mains !




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  • ou choses à venir dans le marc de café

     


    L’heure d’hiver avait obscurci mes matins.

    Et le brouillard embuait mes paupières, plus gluant qu’un attrape mouche.

    Au sortir du micro onde, la délicate tasse de porcelaine blanche, finement décorée de relief ton sur ton, décida subitement d’effectuer un triple salto arrière digne de Candeloro.

    Le breuvage sombre - que j’aurais pu nommer « mon café » quelques secondes plus tôt – en profita sournoisement pour se faire la belle.

    Comment définir l’origine de ce café ? Colombie ? Ethiopie ? non certainement pas ... ce café est extra terrestre ! 
    Plus rapide que l’éclair, il a investi la cuisine – son volume soudainement multiplié par cent, ou mille peut être d’ailleurs ?

    Durant la tache ingrate, et exténuante à jeûn, consistant à éponger ce liquide perfide, une question obsédante se fit jour : 
    Est il humainement possible d’avaler une quantité aussi impressionante de café au petit déjeuner ?

    Armée de ma serpillière, la tête sous la plus basse étagère – celle où s’entassent, sans bruit, magazines de décoration, recueil de cuisine (light), d’anciens prospectus de voyage, une ou deux lettres de mon cher trésor (public), la liste de courses oubliée, le catalogue ikéa, et divers objets incongrus- je m’interroge sur l’origine de l’expression « mordre la poussière ».

    Battue à plate couture par l’adversité de ce matin, et blème, la vie me parut fâcheusement contrariante.


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