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    Ce soir un goût amer s'immisce sur ma page.

    Peu à peu le regret gentiane mon esprit,

    Gâte mes souvenirs du vin de duperie

    En faisant miroiter des Si couleur mirage.

     

    Comme un vieux super huit, défilent les images :

    Une rue des remparts - et toi qui me souris-

    Visages dans le flou et l'amour désappris.

    L'amertume s'inscrit en pervers sous titrage.

     

    Le perfide cafard, qui noircit le tableau,

    S'ingénie à créer de plus beaux scénarios

    Une vie sans accroc – Hollywood grand écran.

     

    Chimères lâchez moi ! Aucun de vos appeaux

    Ne vaut ma belle histoire, aujourd'hui il me faut

    Apprécier le passé et goûter le présent.

     

     

     

    01/10/08

     


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    Elle est folle
    elle est sage
    elle est presque sauvage

     

    Elle est lente
    elle est crue
    elle est tant imprévue

     

    Elle divague
    elle se perd
    elle nous ouvre ses bras

     

    Elle a îles
    elle a plage
    elle a sables mouvants

     

    Elle a boires
    et levées
    elle les crée, les défait

     

    Elle est une
    elle est cent
    elle coule royale et fière

     

    Elle est douce et épouse l’océan et ses vagues salées.

     

    Loire,
    libre fleuve, tes eaux troublent ma mémoire.

     

     

    Yvette Aroca-Lehre

     


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    Ce soir recommençons le jeu de pantomime,

    Sans auditoire aucun et le guichet fermé,

    Créons la mise en scène qu décor raffiné

    Et l'artiste sera désir qui nous anime.

     

    Maintenant soyez maître et laissons là le mime.

    Je remets en vos mains les fils pour me guider,

    Telle marionnette attachée à aimer,

    Et jusqu'au paroxysme où le plaisir s'exprime.

     

    Au risque de rougir, je vous en fais l'aveu

    De vos paumes sur moi je veux sentir le feu,

    Me pâmer sous vos yeux à ce cours magistral.

     

    Emmenez- moi plus loin, ouvrez d'autres chemins,

    Epicez-moi de mots provocants et coquins,

    Pour qu'en fougueux duo nous jouions le final.

     

     

    Yvette Aroca-Lehre 2009


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    Au grain du quotidien, émeri sans vergogne,
    Ce laminoir rognant ma vie dès le matin,
    J'avais perdu le goût des douceurs de satin
    Et des nectars plus doux que les vins de bourgogne.

    Perdue dans le brouillard de ces jours de besogne,
    Harassée de lutter contre diable et son train,
    J'en avais oublié la tendresse des mains
    Et l'enivrant tam-tam d'un petit coeur qui cogne.

    De ma vie en apnée, pour souffler je m'isole.
    De tous mes rêves fous j'ouvre la camisole.
    Puis, d'eux je m'étourdis en silencieux plaisirs.

    Depuis que mon chemin a croisé ce bohème,
    En camaïeu de bleus et douceur de poème,
    Je prie pour que mes mots puissent enfin ressurgir.

     

     

    Yvette Aroca-Lehre 2008



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    Je rêve d'accoster sur une plage mauve,

    De rivages ouatés où chavirent les peines.

    Je rêve, en aparté, de roses et de guimauve,

    De nuages bleutés où m'alanguir sereine.

     

    Je rêve d'à-côtés aux allures de fauve

    Mi-velours mi-acier, et fragrance lointaine.

    Je rêve, sans après, avant que ne se sauve

    Le désir insensé des amours incertaines.



     

    Yvette Aroca-Lehre

     

     

     


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