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Par ristretto le 27 Avril 2011 à 19:24
Demain
De main de maître
Vous saurez animer
Muette
Marionnette
Attachée à aimer.
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Par ristretto le 27 Avril 2011 à 19:21
Les images d’enfance, insouciance, restent à jamais plus claires qu’un matin de printemps.
Je ne peux séparer la douceur angevine d’une clochette qui tinte à l’entrée de la boulangerie de mes jeunes étés.
En franchissant le seuil, je tombais en extase…
Les parfums de pain chaud, la dorure des flans,
La rondeur des Reine- Claude sur leur pâte sablée…
Puis, elle apparaissait : la femme du boulanger !
Et j’étais fascinée :
Un visage de geisha !
Oh oui j’en étais sûre ! ses joues plus blanches, cette peau plus fine que la meilleure farine,
J’en étais sûre : c’était le signe de leur amour !
J’y voyais les mains enfarinées de son mari et leurs caresses sans cesse renouvelées.
Elle en était pétrie.
Alors sur le chemin du retour,
Je humais le pain chaud en pensant à l’amour.
Yvette Aroca-Lehre 07/12/08
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Par ristretto le 25 Avril 2011 à 21:38
(sous titre : whisky story )
Je ne l’avais pas vu depuis des années.
Dans mon souvenir, il était arrogant, un genre à mettre le feu dans les soirées, à vous faire cracher ce que vous aviez au fond des tripes, et puis vous laisser choir dans une ruelle sombre sans un sou pour le taxi.
Bref, pas vraiment mon genre ce Jacks D .
A l’époque, j’aimais le pétillant. Je m’amourachais d’éphémère légèreté. De bulles, de mousse et de sirop de mauve.
Aujourd’hui, il m’apparait bien différent. Mais est ce lui qui a changé ?
Vieillir lui va si bien ! Quelle allure Monsieur Jacks D. !
Et tout à basculer, je me suis laisser séduire par ce vieux Jacks à la peau tannée.
A l’ambre de ses yeux, je me suis mise à nu.
Plus question de paillettes, plus l’heure des courbettes, plus le temps.
Juste un corps à corps entre fausse douceur et âpreté.
Des rendez-vous sans fard, où les premières caresses laissent vite la place aux frissons du fouet, aux jeux sans omission, aux excitantes perditions, aux indécentes soumissions, aux volontés de D.
Yvette Aroca Lehre 2011
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Par ristretto le 25 Avril 2011 à 09:29
Le vent du nord s'est levé aiguisant la douleur de ces jours de silence.
Au clair du ciel sans nuage, rien.
Plus rien à pleurer
Pas même à maudire
Ne reste que le vent.
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Par ristretto le 23 Avril 2011 à 23:53
je glisse,
je glisse sur la virgule
de ma ligne du temps
une pente minuscule
peut être vers le néant
est ce déjà le point
le point où tout bascule
je dessine,
je dessine
trois points de suspension
pour que ne se brise
ma ligne du temps
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